Soulagement de la douleur
L'hypnose est particulièrement indiquée pour le traitement des douleurs chroniques telles que les migraines, fibromyalgie, abdominales, céphalées rhumatologiques et autre douleurs du même type. Avant d'aller plus loin, il est essentiel de noter que l'hypnose ne travaille essentiellement que sur la partie psychologique de la douleur. Avant de travailler sur le soulagement de la douleur par l'hypnose, cette douleur doit être considérée comme un signal de l'organisme que quelque chose ne va pas et il importe donc, avant tout, de consulter un médecin ou un professionnel de santé pour en déterminer les causes. En l'absence de résultats, et quand cette douleur devient chronique, le recours à l'hypnose peut alors être envisagé.
La douleur est une « expérience sensorielle et émotionnelle désagréable », une sensation subjective normalement liée à un message de douleur, un stimulus nociceptif transmis par le système nerveux. On distingue principalement deux types de douleur, aiguë et chronique :
- La douleur aiguë correspond à un « signal d'alarme » de l'organisme pour inciter à une réaction appropriée en cas de remise en cause de son intégrité physique, soit par un traumatisme (brûlure, plaie, choc), soit par une maladie ;
- La douleur chronique, l'installation durable de la douleur, est considérée comme une maladie qui peut notamment être le signe d'un dysfonctionnement des mécanismes de sa genèse, on parle alors de douleur neurogène ou psychogène.
La douleur apparait ainsi comme une expérience subjective. C'est un événement neuropsychologique pluridimensionnel. Il convient alors de distinguer :
- La composante sensori-discriminative qui correspond aux mécanismes neurophysiologiques de la nociception. Ils assurent la détection du stimulus, sa nature (brûlure, décharges électriques, torsion, etc.), sa durée, son évolution, son intensité, et l’analyse de ses caractères spatiaux ;
- La composante affective qui exprime la connotation désagréable, pénible, rattachée à la perception douloureuse. La représentation mentale de la douleur chronique (les états mentaux aversifs provoqués par les émotions causées par la douleur) serait chargée d'une valeur négative capable de transformer les états neuronaux5 ;
- La composante cognitive référant à l’ensemble de processus mentaux qui accompagnent et donnent du sens à une perception en adaptant les réactions comportementales comme les processus d’attention, d’anticipation et de diversion, les interprétations et valeurs attribuées à la douleur, le langage et le savoir sur la douleur (sémantique) avec les phénomènes de mémoire d’expériences douloureuses antérieures personnelles (mémoire épisodique) décisifs sur le comportement à adopter.